08/02/10
Quand les sismologues se penchent sur les installations nucléaires
Quelle est la probabilité qu'un séisme détruise une installation nucléaire sur le sol français ? Lors de la première journée d'information sur le sujet, organisée jeudi dernier par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à Marseille, aucun des scientifiques présents n'en a exclu le risque. Le territoire métropolitain compte 124 installations civiles contenant des matières radioactives, dont une cinquantaine de réacteurs dans 19 centrales en exploitation. Deux au moins sont situées dans une zone sismique connue.
Les scientifiques ont en revanche plus de mal à appréhender ce qu'ils appellent les « effets de site », des caractéristiques locales propres à la topographie ou à la composition des sols qui peuvent amplifier le signal sismique sur certaines fréquences. Par exemple, les collines sur lesquelles se perchent certains villages provençaux font caisse de résonance, expliquant les dégâts considérables du tremblement de terre de Lambesc. « Si la fréquence des sols rejoint celle des structures, même un séisme de faible amplitude cause alors d'importants dégâts », résume Anne-Marie Duval, responsable du service des risques sismiques au Centre d'études techniques de l'équipement Méditerranée.
La quinzaine d'ingénieurs et de techniciens du laboratoire étudient également les interactions entre le sol et la structure, en se fondant sur l'étude d'un tremblement de terre qui a touché en 2007 la centrale japonaise de Kashiwazaki. Comment le réacteur a-t-il résisté ? Quelles fréquences ont eu le plus d'impact ? La centrale était bourrée de capteurs. Une mine pour les chercheurs
http://www.lesechos.fr/info/metiers/020 ... eaires.htm