16 avril 2011
Les chiens bientôt interdits en Iran ?
Les chiens sont impurs et devraient être bannis de la société. Voici l’intitulé d’un projet de loi déposé par 39 députés iraniens (sur 290) qui vise à interdire les chiens dans les lieux publics, mais également les appartements, a révélé jeudi l’agence de presse officielle iranienne IRNA.
“Transporter tout animal dangereux, nuisible à la santé, ou impur tel que le chien dans les lieux et transports publics est interdit”, annonce le projet de loi. Selon celui-ci, le contrevenant devra payer une amende allant de 100 000 toumans (69 euros) à 500 000 toumans (346 euros). Il a ensuite dix jours pour se débarrasser de l’animal. S’il ne le fait pas, ce sont les autorités sanitaires qui devront s’en occuper.
Une circulaire de la police interdit déjà la possession de chiens dans les lieux publics et les voitures mais n’est que peu respectée car elle n’a jamais fait l’objet d’une loi.
Mais la réelle “nouveauté” de ce projet de loi réside dans l’interdiction de posséder un chien à son domicile.
Tandis que les ruelles de Téhéran pullulent de chats de gouttière (qui ne sont pas persans), le meilleur ami de l’homme a fait ces dernières années son apparition dans certains quartiers huppés du nord de Téhéran. On en compterait aujourd’hui dans le pays quelques milliers.
Pour les députés signataires, le projet de loi vise à lutter contre le nombre croissant de personnes qui
“possèdent des chiens et les promènent dans les lieux publics, ce qui est devenu un problème de société et constitue une imitation aveugle de la culture occidentale vulgaire”, indique l’agence officielle IRNA .
En juin 2010, le Grand ayatollah iranien conservateur Nasser Makarem Shirazi, avait affirmé que
“beaucoup de gens en Occident aiment davantage leur chien que leurs femme ou enfants”.
En octobre de la même année, l’Hojatoleslam Hassani, religieux dirigeant la prière du vendredi dans la ville d’Oroumieh (nord-ouest), est allé encore plus loin en réclamant
“l’arrestation de tout chien à longues, moyennes ou courtes pattes en compagnie de son propriétaire”.
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D’après le rapport annuel 2006 d’Amnesty International, arrestations arbitraires, torture et mauvais traitements sont toujours infligés aux femmes iraniennes, notamment aux militantes des droits humains. En outre, il est reproché à l’Iran le caractère discriminatoire des lois et du fonctionnement de la justice, qui permettent aux responsables d’atteintes aux droits des femmes de bénéficier de l’impunité. La rapporteuse d’Amnesty International demande à l’Iran d’adopter un plan national d’action en faveur de la promotion et de la protection des droits humains en vue d’éliminer la violence contre les femmes. Concernant l’accès au logement convenable, le rapport pointe aussi des discriminations envers les femmes, et déplore le manque de structures d’accueil pour celles qui sont victimes de violences.
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Site Asre Iran, 2 mars 2011
55.000 nouveaux prisonniers
Gholamhossein Esmaïli, directeur de l’organisation des prisons en Iran, a fait l’état de 55.000 nouveaux détenus dans les prisons du pays depuis un an et demi.
Selon lui, aucun projet d’extension ou de construction de nouvelle prison n’étant envisagé, le manque d’espace est fortement ressenti. Il a déclaré à 220.000 la population carcérale actuelle alors que la capacité des prisons iraniennes se limite à 85.000 détenus…
Pour gérer la prison d’Evin de Téhéran avec 6.000 détenus, l’organisation des prisons s’est vue obligée de faire une demande écrite de l’aide à la municipalité de la capitale.
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15 mars 2011
Ban Ki-moon dénonce une "intensification de la répression"
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon dénonce une "intensification de la répression" en Iran dans son premier rapport sur le pays qui sera présenté le 23 mars au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
"Depuis le dernier rapport à l'Assemblée générale du 15 décembre 2010, la situation des droits de l'Homme en Iran a été marquée par une intensification de la répression des défenseurs des droits de l'Homme, des militants pour les droits des femmes, des journalistes et des opposants au gouvernement", indique le document publié cette semaine par l'ONU.
"Il y a eu une augmentation sensible des applications de la peine de mort, y compris dans le cas de prisonniers politiques, depuis début 2011", poursuit Ban Ki-moon, critiquant l'exécution de mineurs délinquants.
Le chef de l'ONU déplore aussi "une discrimination qui persiste à l'égard des minorités, qui dans certains cas peut être assimilée à de la persécution".
Dans ses conclusions, il se dit "profondément troublé par les informations faisant état d'une augmentation des exécutions, des détentions et arrestations arbitraires, des procès injustes, des possibles tortures et mauvais traitements sur des défenseurs des droits de l'Homme, juristes, journalistes et militants de l'opposition"…
http://iran.blog.lemonde.fr/2011/04/16/ ... s-en-iran/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Condition_ ... e_la_femme
http://femmesiraniennes.blogspot.com/
"exécution de mineurs délinquants."
L'Occident n'est peut-être pas la meilleure référence, mais, frères musulmans, certains de vos dirigeants paraissent n'avoir pas encore quitté l'âge de pierre.