Re: ALLIANCE GALACTIQUE
Posté : 11 mars 2011, 18:14
27/01/2011
Constructions parasismiques : 20 000 communes françaises à l’heure des Eurocodes
En octobre 2010, la France publiait sa nouvelle carte des zones sismiques et entérinait l’application officielle sur son territoire de l’Eurocode 8, norme européenne de construction parasismique. A compter du 1er mai 2011, dans plus de 20 000 communes, les constructions neuves ainsi que tous les grands travaux d’extension ou de restructuration de bâtiments devront observer les exigences de l’Eurocode 8 et, en toute cohérence, celles des autres Eurocodes… Le point avec Pierre-Eric Thévenin, Consultant Construction Parasismique, chez Bureau Veritas
Quels sont ces textes qui modifient les règles de construction parasismique ?
Pierre-Eric Thévenin : Le 22 octobre dernier sont parus plusieurs textes. Deux décrets : le décret 2010-1254 pour la mise à jour des articles du code de l’environnement et du code de l’urbanisme et de la construction, et le décret 2010-1255 pour la publication officielle de la carte sismique française qui détaille, commune par commune, les territoires concernés en Métropole et dans les départements d’Outre Mer (Antilles, Réunion et Mayotte). Ces décrets s’accompagnaient d’un nouvel arrêté – il remplacera le 1er mai prochain l’arrêté du 29 mai 1997 – qui fixe les règles de construction parasismique pour les bâtiments de la classe à risque normal.
Quels changements porte la nouvelle carte sismique française ?
Pierre-Eric Thévenin : Cette carte établie dès 2005 modifie considérablement le zonage précédent qui datait des années 80. Trente ans plus tard, plus de 20 000 communes sont classées en zone sismique (plus de la moitié du territoire) contre 5000 auparavant. Sont particulièrement concernées par cette extension du zonage : la région lyonnaise, la Bretagne, la Vendée et le Nord (voir carte sismique).
Pourquoi ce saut quantitatif ?
P.E.T : Pour deux raisons. La première est notre connaissance des mécanismes des séismes qui a beaucoup évolué et la seconde est due à notre approche du risque qui, de déterministe, est devenue probabiliste. Il existe un risque de séisme notable en France, sur le territoire métropolitain et, dit le Ministère de l’Ecologie, nous n’y sommes pas préparés. Et de rappeler qu’en juin 1909 près de Salon de Provence s’est produit un séisme d’une magnitude de 6,2 qui, s’il se répétait aujourd’hui, causerait la mort d’un millier de personnes et représenterait des centaines de millions d’euros de coûts économiques directs. C’est sur cette base de risque, avec comme priorité la sauvegarde des vies humaines que cette carte a été établie. Elle découpe le territoire en zones classées de 1 à 5 selon que le risque de séisme est très faible, faible, modéré, moyen ou fort, la zone 5 étant réservée aux Antilles.
http://lalettre.bureauveritas.fr/page.php?article=1507
Constructions parasismiques : 20 000 communes françaises à l’heure des Eurocodes
En octobre 2010, la France publiait sa nouvelle carte des zones sismiques et entérinait l’application officielle sur son territoire de l’Eurocode 8, norme européenne de construction parasismique. A compter du 1er mai 2011, dans plus de 20 000 communes, les constructions neuves ainsi que tous les grands travaux d’extension ou de restructuration de bâtiments devront observer les exigences de l’Eurocode 8 et, en toute cohérence, celles des autres Eurocodes… Le point avec Pierre-Eric Thévenin, Consultant Construction Parasismique, chez Bureau Veritas
Quels sont ces textes qui modifient les règles de construction parasismique ?
Pierre-Eric Thévenin : Le 22 octobre dernier sont parus plusieurs textes. Deux décrets : le décret 2010-1254 pour la mise à jour des articles du code de l’environnement et du code de l’urbanisme et de la construction, et le décret 2010-1255 pour la publication officielle de la carte sismique française qui détaille, commune par commune, les territoires concernés en Métropole et dans les départements d’Outre Mer (Antilles, Réunion et Mayotte). Ces décrets s’accompagnaient d’un nouvel arrêté – il remplacera le 1er mai prochain l’arrêté du 29 mai 1997 – qui fixe les règles de construction parasismique pour les bâtiments de la classe à risque normal.
Quels changements porte la nouvelle carte sismique française ?
Pierre-Eric Thévenin : Cette carte établie dès 2005 modifie considérablement le zonage précédent qui datait des années 80. Trente ans plus tard, plus de 20 000 communes sont classées en zone sismique (plus de la moitié du territoire) contre 5000 auparavant. Sont particulièrement concernées par cette extension du zonage : la région lyonnaise, la Bretagne, la Vendée et le Nord (voir carte sismique).
Pourquoi ce saut quantitatif ?
P.E.T : Pour deux raisons. La première est notre connaissance des mécanismes des séismes qui a beaucoup évolué et la seconde est due à notre approche du risque qui, de déterministe, est devenue probabiliste. Il existe un risque de séisme notable en France, sur le territoire métropolitain et, dit le Ministère de l’Ecologie, nous n’y sommes pas préparés. Et de rappeler qu’en juin 1909 près de Salon de Provence s’est produit un séisme d’une magnitude de 6,2 qui, s’il se répétait aujourd’hui, causerait la mort d’un millier de personnes et représenterait des centaines de millions d’euros de coûts économiques directs. C’est sur cette base de risque, avec comme priorité la sauvegarde des vies humaines que cette carte a été établie. Elle découpe le territoire en zones classées de 1 à 5 selon que le risque de séisme est très faible, faible, modéré, moyen ou fort, la zone 5 étant réservée aux Antilles.
http://lalettre.bureauveritas.fr/page.php?article=1507