Merci noble Gaga d'avoir ôté la vidéo du sujet témoignage, serai-ce possible de faire de même pour les salutations ainsi que tes attentes (qui nous sont ardemment communes) pour la suite du témoignage, ou les reporter dans les commentaires ? Mais surtout ne prends pas ombrage de ma demande...
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24 décembre 2010
Mexique : de Cancún à Vícam, meurtres et miracles de noël
Quelques jours avant le coûteux (et lamentable) spectacle donné à Cancún par les représentants de 193 gouvernements mondiaux, pour un prétendu « sommet sur le climat », des envoyés des peuples, tribus et nations purépecha, nahua, wixárica, coca, odham, yaqui, mayo-yoreme, mixtèque, triqui, tsotsil et otomí, auxquels s’étaient joints des membres de la société civile mexicaine et de divers pays d’Amérique, d’Asie et d’Europe, ont tenu à Vícam, dans l’état de Sonora, le
« Premier Forum national pour la défense de l’eau ».
Pour les peuples indiens du Mexique, regroupés au sein du Congrès National Indigène (CNI),
« l’eau, notre mère et notre père, est le fondement avec la terre, la chaleur et l’air, de nos vies et de tout ce qui naît et tout ce qui vit ; et par conséquent, ce n’est pas une chose qu’on pourrait vendre et acheter comme le prétend le brutal capitalisme qui assassine notre mère la terre »...
Lors d’une précédente rencontre en octobre 2007, dans cette même communauté de Vícam, en territoire Yaqui (1), le CNI avait rejeté
« la guerre de conquête et d’extermination capitaliste imposée par les entreprises transnationales et les organismes financiers internationaux, en complicité avec les grandes puissances et les États nationaux ».
Cette année, les indigènes mexicains ont mis les points sur les « i », dénonçant « la destruction et le pillage de notre mère la terre à travers l’occupation de nos territoires pour la réalisation d’activités industrielles, minières, agro-industrielles, d’urbanisation sauvage et d’infrastructure, ainsi que la privatisation de l’eau, de la terre, des forêts, des mers et des côtes, de la diversité biologique, de l’air, de la pluie, des savoirs traditionnels et de tout ce qui naît sur notre mère la terre, en nous opposant à la certification des terres, des côtes, des eaux, des semences, des plantes, des animaux et des savoirs traditionnels de nos peuples dans le propos de les privatiser ».
Ils refusent donc toute appropriation privée de l’eau et des autres éléments naturels, en même temps qu’ils proclament leur volonté d’approfondir l’autonomie des peuples indigènes,
« en défendant la terre, le territoire, les bois, les eaux, les êtres spirituels et naturels, ainsi que nos propres cultures, et en renforçant nos gouvernements, nos assemblées et nos autorités traditionnelles et agraires » (2).
Les participants à la réunion de Vícam n’ont pas fait appel aux gouvernants pour qu’ils deviennent enfin raisonnables, et fassent de nouvelles et impossibles promesses.
Les peuples indigènes du Mexique subissent actuellement ce qui est peut-être la pire des agressions de toute leur longue histoire. La guerre de conquête et d’extermination menée contre eux a pour but évident de faire main-basse sur leurs territoires -sur lesquels se trouvent encore, mêlées à d’importantes ressources minières, hydrauliques et forestières, quelques unes des zones les plus riches en biodiversité du pays et de l’Amérique Latine.
Cette guerre prend la forme d’un jeu sinistre entre les mafias et l’Etat, où dirigeants des principaux partis politiques, officiers généraux de l’armée et entrepreneurs privés se partagent et se disputent alternativement les dividendes du trafic de cocaïne provenant d’Amérique du Sud, ceux des productions locales de pavot et de cannabis, ou encore de l’enlèvement et du rançonnage des migrants. Tout cela pour réinvestir leurs énormes bénéfices (3) dans l’agriculture industrielle et les infrastructures routières et touristiques, notamment.
Cependant, les peuples indigènes du Mexique continuent d’espérer, de croire à un réveil, en bas et à gauche, de leurs concitoyens et de tous ceux qui par le monde refusent les systèmes politiques, économiques et technologiques conduisant l’humanité vers un désastre irréversible. C’est ce qu’exprime leur parole, patiemment réitérée, adressée à celles et ceux qu’ils nomment leurs "frères et soeurs", partout sur la planète.
http://www.legrandsoir.info/Mexique-de- ... -noel.html
Les différentes civilisations E.T. rencontrées s'appellent aussi frères et sœurs entre eux.