Page 605 sur 998

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 27 oct. 2010, 20:22
par Marc
Bonsoir Gaga ;)

Avec la télépathie, l'invisible devient consistant et palpable :P :P :P


Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 27 oct. 2010, 21:15
par Marc
27.10.10

Le syndrôme de Copenhague plane au sommet mondial de la biodiversité

ENVIRONNEMENT - La déception du sommet danois est dans tous les esprits à trois jours de la fin du sommet…


Le Japon a promis mercredi à Nagoya, où se tient le sommet mondial sur la biodiversité, des fonds pour les pays en développement. «Nous allons fournir une aide de 2 milliards de dollars sur trois ans à compter de 2010», a annoncé le Premier ministre Naoto Kan, devant les représentants - dont une centaine de ministres - des quelque 190 pays membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB). A trois jours de la fin de ce sommet, le Japon espère donner ainsi une impulsion aux difficiles négociations internationales visant à trouver un accord pour sauvegarder la diversité des ressources naturelles.

L’Union européenne ne fournira pas d’aide supplémentaire aux pays en développement...

Si des incertitudes planent sur la répartition des fonds japonais et la nature des projets auxquels ils seront consacrés, l'annonce du Premier ministre a été bien accueillie. «C’est une bonne nouvelle. Nous avons besoin de fonds additionnels, pour la biodiversité comme pour le changement climatique», a estimé la ministre brésilienne de l'Environnement, Izabella Teixeira. L’Union européenne a indiqué qu'elle ne ferait pas d'annonce similaire à Nagoya, soulignant que l’Europe dans son ensemble fournissait déjà aux pays en développement une aide consacrée à la biodiversité représentant un milliard d'euros par an.
… mais veut imposer une extension des aires protégées dans le monde

Au-delà du financement, la mise en place d'un accord sur les conditions d'accès des industries du Nord aux ressources génétiques des pays du Sud et la fixation d'objectifs mondiaux de conservation de la biodiversité pour 2020 sont les deux autres points durs des discussions. La question de l'extension des aires protégées, actuellement de 13% de la surface totale de la terre et un peu moins de 1% de la surface totale des océans, est l'un des points les plus sensibles. L'Union européenne et plusieurs autres groupes de pays plaident pour un double objectif de 25% (terre) et 15% (mers), mais cette proposition est loin de faire l'unanimité.

Si plusieurs délégués saluaient, à trois jours de la fin de la réunion, une atmosphère constructive, l'énorme déception du sommet climat de Copenhague, en décembre, qui s'est achevé sur un accord a minima sans objectifs chiffrés, reste dans tous les esprits.

http://www.20minutes.fr/article/613299/ ... odiversite

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 27 oct. 2010, 22:54
par Marc
Publié le octobre 13, 2010

[Mondialisation - Retraites] A contre-courant, la Bolivie abaisse l’âge de la retraite

Selon la droite, ce relèvement serait inévitable étant donnée l’augmentation de l’espérance de vie. Or ce démantèlement social n’est en rien inévitable et il est possible de faire tout le contraire lorsque le gouvernement défend les intérêts des peuples et non ceux de quelques multinationales ! Et la Bolivie le prouve ! En mai dernier, le gouvernement d’Evo Morales décidait, en concertation avec le principal syndicat du pays, la Centrale ouvrière bolivienne (COB), une réforme des retraites. Non pas pour les démanteler comme dans les pays européens, mais au contraire pour abaisser l’âge de départ à la retraite. Selon les chiffres fournis par le Courrier du 15 mai 2010, l’âge de départ à la retraite est abaissé de 65 à 58 ans pour tous, à 56 ans pour les mineurs et à 51 ans pour les mineurs de fond. Il sera possible de toucher une rente pleine après 30 ans de cotisations, contre 35 actuellement. La rente sera calculée sur les 70% des 24 derniers mois de travail (contre 60 aujourd’hui). Un fonds de solidarité permettra à tous les retraités de toucher la rente minimale de 2’400 bolivianos annuels (380 francs). Le temps de cotisation minimal pour pouvoir toucher une rente passera à 10 ans, contre 15 aujourd’hui. Pour financer cette réforme, le gouvernement a fixé une hausse des cotisations de 3% pour la part patronale et de 0,5% pour les salariés.


MOSCOU, 25 octobre - RIA Novosti

Russie: pas d'augmentation de l'âge de la retraite en perspective (ministre)

L'augmentation de l'âge de la retraite n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement, a annoncé lundi aux journalistes la ministre russe de la Santé publique et du Développement social Tatiana Golikova.

"Actuellement, le gouvernement de la Fédération de Russie ne discute pas de l'augmentation de l'âge de la retraite", a indiqué la ministre.

Elle a ajouté que ce thème, ainsi que le problème de l'équilibre du système des retraites, ne pouvait être évoqué que dans le cadre du développement à long terme du système des pensions.

Le 18 octobre, le vice-premier ministre et le ministre des Finances Alexeï Koudrine a déclaré que l'âge de la retraite pour les hommes pourrait passer à 62 ans et celui des femmes à 60 ans, ajoutant toutefois que le gouvernement devait procéder par étapes et que l'augmentation ne devait intervenir que d'ici six à sept ans.

Actuellement, l'âge de la retraite en Russie est de 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour les femmes.

http://clubdeleurope.wordpress.com/2010 ... -retraite/

http://fr.rian.ru/russia/20101025/187708968.html

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 27 oct. 2010, 23:01
par Marc
27 octobre 2010

France Social

Retraites : les français se battent pour l’avenir de l’Europe, par Mark Weisbrot

Depuis 1983, « le PIB par personne a augmenté de 45%. L’augmentation de l’espérance de vie est très faible en comparaison. Le nombre de travailleurs par retraité est passé de 4,4 en 1983 à 3,5 en 2010, mais la croissance du revenu national a été bien plus que suffisante pour compenser l’évolution démographique, y compris l’évolution de l’espérance de vie. » L’économiste Mark Weisbrot, qui dirige avec Dean Baker le Center for Economic and Policy Research, met l’accent sur une dimension généralement absente du débat et salue la mobilisation française contre la régression sociale.


Par Mark Weisbrot, The Guardian, 20 octobre 2010 - extrait

Une fois encore, la plupart des médias disent que les français sont irréalistes et devraient accepter la réforme comme tout le monde. Avec pour argument le fait que l’espérance de vie augmentant, nous devrions tous travailler plus longtemps. Mais cela revient à ne rendre compte que de la moitié du score d’un match de baseball (ou de football, si vous préférez). L’autre moitié, c’est que la productivité et le PIB s’accroissent également avec le temps, et qu’il est de ce fait possible pour les Français de choisir de bénéficier d’une retraite plus longue et de la financer.

L’âge de la retraite en France a été modifié la dernière fois en 1983. Depuis lors, le PIB par personne a augmenté de 45%. L’augmentation de l’espérance de vie est très faible en comparaison. Le nombre de travailleurs par retraité est passé de 4,4 en 1983 à 3,5 en 2010, mais la croissance du revenu national a été bien plus que suffisante pour compenser l’évolution démographique, y compris l’évolution de l’espérance de vie.

La situation est similaire concernant le futur : la croissance du revenu national au cours des 30 ou 40 prochaines années sera bien plus que suffisante pour financer les augmentations des dépenses de pension due à l’évolution démographique, tout en permettant aux générations futures de bénéficier d’un niveau de vie bien plus élevé qu’aujourd’hui. Il s’agit d’un choix social, consistant à déterminer de combien d’années de retraite les gens veulent bénéficier et comment ils veulent les financer.

Si les Français veulent conserver l’âge de la retraite actuel, il existe de nombreux moyens de financer les coûts futurs des pensions, sans nécessairement augmenter l’âge de la retraite. L’un d’eux, qui a le soutien entre la gauche française (et que Sarkozy promeut au niveau international), consisterait en une taxe sur les transactions financières. Une telle « taxe sur la spéculation » pourrait lever des milliards de dollars de recettes - comme c’est le cas actuellement au Royaume-Uni -, tout en décourageant les transactions spéculatives sur les actifs financiers et les produits dérivés. Les syndicats français et les manifestants exigent que le gouvernement examine quelques-unes de ces solutions alternatives progressistes.

Il est donc tout à fait raisonnable de s’attendre à ce qu’avec l’augmentation de l’espérance de vie, les travailleurs puissent bénéficier d’une retraite plus longue. Et c’est ce que la plupart des citoyens français attendent. Ils n’ont peut-être pas vu tous les chiffres, mais ils saisissent intuitivement que lorsqu’un pays s’enrichit d’année en année, ils ne devraient pas avoir à travailler plus longtemps.

L’augmentation de l’âge de la retraite est une mesure très régressive, qui va frapper les personnes qui travaillent le plus durement. Les travailleurs les plus pauvres ont une espérance de vie plus courte et perdraient une proportion plus élevée de leurs années de retraite. Les salariés qui doivent prendre une retraite anticipée pour cause de chômage ou d’autres difficultés auront une pension réduite à la suite de cette décision. Et, bien entendu, cette réduction ne concerne pas les plus riches, qui ne comptent pas sur le système public pour assurer la plus grande part de leurs revenus durant la retraite.

La France a un niveau d’inégalité plus faible que la plupart des pays de l’OCDE et est l’un des seuls cinq pays - sur 30 - qui les a vu se réduire (pdf) entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000. Elle a également connu la plus forte baisse de l’inégalité de cet échantillon, bien que cela se soit déroulé entre le milieu des décennies 1980 et 1990.

Jusqu’à présent, la France a résisté à quelques-uns au moins des changements qui ont fait régresser la situation des travailleurs et, surtout, des citoyens à faible revenu dans les pays riches. Les autorités européennes (y compris la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fonds Monétaire International) impulsent une accélération de ces mesures régressives dans les économies les plus faibles de la zone euro (comme la Grèce, l’Espagne et l’Irlande). Ces institutions, tout comme de nombreux politiques, tentent d’utiliser les problèmes économiques actuels de l’Europe comme prétexte pour adopter des réformes droitières.

Les sondages montrent que plus de 70% des sondés soutiennent les grévistes en France, malgré les inconvénients des pénuries de carburant et des autres perturbations. Les Français sont fatigués de leur gouvernement de droite, et cela explique aussi ces protestations. Malgré la faiblesse du parti socialiste aux élections récentes, la gauche est plus forte en France que dans de nombreux autres pays, et elle a la capacité et la volonté d’organiser des manifestations de masse, des arrêts de travail et des campagnes de sensibilisation.

En fait, les Français se battent pour l’avenir de l’Europe - et sont un bon exemple pour les autres pays. Nous ne pouvons qu’espérer qu’aux États-Unis, nous serons en mesure de repousser toute mesure contre notre système de sécurité sociale - bien moins généreux - lors des attaques sur les prestations qui se profilent à l’horizon.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3085

http://www.alterinfo.net/La-risee-du-mo ... 51189.html

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 27 oct. 2010, 23:18
par Marc
21/10/2010

MOUVEMENT SOCIAL

RÉFORME DES RETRAITES - Les syndicats repartent en grève le 28 octobre et le 6 novembre


Les syndicats français ont appelé jeudi à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre, à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale au siège de la CFDT.

La première journée d'action se situera dans la semaine de l'adoption du texte par le parlement et la seconde avant la promulgation de la loi par Nicolas Sarkozy, rappellent les six centrales syndicales (CFDT, CGT, CFE/CGC, Unsa, CFTC, FSU) dans leur communiqué commun. "Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d'amplifier le soutien de l'opinion publique", écrivent-elles. "Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes", peut-on lire dans le communiqué.

La CFDT a fait savoir par ailleurs qu'elle accueillait "favorablement" l'amendement sur la retraite par points, adopté hier au Sénat. Elle se battra jusqu'au bout, "sans remettre en cause la légitimité parlementaire à légiférer". La CGT a de son côté refusé de s'engager sur son attitude en cas de promulgation de la loi : cela dépendra "de l'unité syndicale" et des "décisions de Nicolas Sarkozy" a-t-elle déclaré.

La dernière journée de mobilisation, mardi, a rassemblé, selon les sources, entre 1,1 et 3,5 millions de personnes. Des incidents, notamment à Lyon, ont lieu depuis une semaine en marge des rassemblements d'opposants à la réforme des retraites.

http://www.lepoint.fr/economie/reforme- ... 826_28.php

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 27 oct. 2010, 23:44
par AJA

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 28 oct. 2010, 00:01
par Marc
Douce nuit Gaga... ;)

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 28 oct. 2010, 00:59
par AJA
douce nuit toutes et tous

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 28 oct. 2010, 14:13
par AJA
annonce de jean 14/5 :8



4. Où je vais, vous en connaissez la route. »
5. Toma lui dit: « Adôn, nous ne savons pas où tu vas.
Comment connaîtrions-nous la route ? »
6. Iéshoua‘ lui dit: « Je suis la route, la vérité et la vie.
Personne ne vient au père, sinon par moi.
7. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon père.
Désormais vous le connaissez, vous l’avez vu. »


http://nachouraqui.tripod.com/id60.htm

Re: ALLIANCE GALACTIQUE

Posté : 28 oct. 2010, 14:52
par AJA
au nom de l'énergie j'appose ma main sur l'honorable poitrine des dignes représentants de la confrérie '(*_*)' main sur le cœur


bonjour toutes et tous, frères et sœurs en la voie '(*_*)' main sur le cœur

il est important d'insister sur la traduction de notre frère Andrée Chouraquis ,cet homme PAIX A SON ÂME a sus en toute fraternité redonner sa véritable essence a l'écrit des évangiles , la ou l'entropie avais jetée la contemplation pour des besoins évidents de survie , en temps que juif et que fils de l'homme il a rendus en toute fraternité, la véritable dimension de la mission de notre frère aimé , ceci est tout a fait représentatif dans la prière au père, et dans le sermon sur la montagne ,

traduction traditionnelle "" que ton nom soit sanctifié"" par le pouvoir de qui ?


traduction Chouraquis "" ton nom se sanctifie"" en réalité le nom du père n'a besoin de personne pour se sanctifier , si ce n'ai de l'adhésion du fils que nous sommes tous potentiellement , donc ouvrir l'esprit au père c'est constater que ce nom est saint


____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

UN PACTE NEUF

Liminaire pour Un Pacte neuf

Devant le Nouveau Testament, l’interprète se trouve en face d’une musique dont la partition originale aurait été perdue. Oubliée, c’est elle, aujourd’hui, qu’il convient de retrouver. Jésus ­ il s’appelait en fait Iéshoua‘ ­ , comme ses compagnons, vivait, pensait, parlait en hébreu et en araméen. Les évangélistes, les apôtres, même lorsqu’ils écrivaient directement en grec, pensaient tous en Sémites. Pour les retrouver ­ eux et non l’idée que l’Occident s’en est faite parfois ­ il faut prendre assez de hauteur au regard du texte grec ­ le seul, cependant, à faire foi ­ pour en retrouver, scellées dans ses profondeurs, les significations réelles.

Retrouver, sous le mot grec, l’hébreu, ou l’araméen, et l’exacte pensée qu’il exprimait, restituer l’idée ainsi dégagée dans son contexte sémantique, le fait décrit dans des réalités historiques trop souvent oubliées, telle est notre méthode de lecture et donc de traduction du Nouveau Testament. Elle permet un décapage du texte qui se présente alors à nos esprits, dans sa rigueur originelle, comme un pacte encore neuf.

Rares, sans doute, sont les lecteurs du Nouveau Testament avertis qu’à la naissance de Iéshoua‘ bèn Iosseph ­ Jésus ­ vers 6 avant l’ère chrétienne, le seul vrai maître de la Judée est l’empereur Auguste. Tibère, son successeur, le deviendra davantage encore après la mort du roi Hérode et la déposition de son fils Archélaüs en l’an 6 de notre ère. La Judée sera alors administrée par des procurateurs romains, dont Ponce-Pilate est le plus connu; la Galilée, elle, restait sous l’autorité d’un autre fils d’Hérode, Hérode Antipas, gratifié du titre d’ethnarque.

L’Empire se proclamait volontiers libéral vis-à-vis des peuples soumis à sa loi, mais sa domination se faisait néanmoins durement sentir, et le poids écrasant des impôts, des taxes et des corvées achevait d’acculer au désespoir un peuple qui risquait d’être détruit. Les mouvements d’essence messianique se multiplièrent. Ils étaient animés par une folle espérance, mais toutes les tentatives furent écrasées dans le sang. Au temps de Iéshoua‘, la révolte couve parmi les zélotes, qui ont des adhérents jusque dans le groupe des disciples les plus proches du maître.

Il a une voix qui lui est propre, unique, inoubliable pour tous ceux qui en entendent les âpres accents. Les Évangiles nous décrivent ses enfances dans deux récits parallèles, mais pas forcément concordants, ceux de Luc et de Matthieu. Suivent les récits de l’immersion de Iéshoua‘ par Jean-Baptiste, de ses tentations, des débuts de sa mission prophétique, devenant l’annonciateur du royaume d’Elohîms à un peuple écrasé depuis des siècles par les empires de ce monde. Il annonce avec génie, en d’inoubliables paraboles, le royaume qui vient, la parousie et le jugement dernier qui, dans un monde proche de sa fin, rétablira le règne lumineux de son créateur, IHVH-Adonaï Elohîms. Iéshoua‘ n’est pas un rabbi comme il en est tant, il n’est pas non plus un prophète ordinaire: il émane de lui une puissance qui ébranle les masses auxquelles il s’adresse de préférence, le ‘am ha-harés, le « peuple de la terre », les humbles, les déshérités méprisés par les sadducéens, par les scribes et même par les pharisiens. Porteur d’une annonce rédemptrice, il aspire à accomplir la Tora, non à la supprimer: la vraie piété exige une absolue sincérité, un amour infini de IHVH-Adonaï et du prochain. La prière qu’il enseigne à ses disciples, le Notre père (Mt 6, 9-13) marie deux textes que les Hébreux récitent quotidiennement dans les liturgies, le Qadish et les Shemonei ’Esrei ou dix-huit Bénédictions.

Il inquiète les sadducéens, les scribes, les pharisiens par l’indépendance de sa pensée et par ses critiques souvent acerbes. Il déçoit sans doute les zélotes par son refus de s’engager ouvertement dans le combat armé contre l’occupant romain. Il attire cependant les masses par la puissance de sa prédication autant que par ses guérisons miraculeuses ­ les quatre Évangiles y insistent ­ , et par ses exorcismes. Davantage encore, il ouvre à tous les portes de l’espérance: lorsque le règne de IHVH-Adonaï sera rétabli sur terre, les épreuves de ce peuple malheureux seront terminées, dans une gloire à jamais retrouvée. N’est-il pas le Messie, le roi-sauveur attendu par tout Israël, ce Iéshoua‘ qui soulève les foules, et qui, entrant à Jérusalem, y est accueilli comme un roi ?

Iéshoua‘ lui-même ne prétend publiquement à aucun titre, à aucune mission, sauf d’accomplir la volonté de son père céleste. Mais depuis le voyage à Césarée de Philippe, les apôtres pressent le maître de sortir du secret messianique et de s’affirmer publiquement en tant que fils d’Elohîms, de prétendant légitime au trône de David, de restaurateur du royaume souverain de IHVH-Adonaï. Que pense Iéshoua‘ de ces utopiques espérances, trop terrestres, trop matérielles, trop folles pour être réalisables ? Qu’entend-il exactement par le royaume d’Elohîms qu’il annonce ?

Quelle que soit la réponse à ces questions, il est certain que ses auditeurs amis, et davantage encore ses ennemis, voient en lui un prétendant à la couronne, à une royauté très terrestre, un chef suffisamment puissant pour libérer la nation du joug romain, pour la délivrer de ses ennemis, pour restaurer sa souveraineté dans ses anciennes et larges frontières et régner à jamais sur le trône de David à la tête d’un peuple heureux. D’enthousiasme, les foules l’accueillent en tant que tel, même si lui se tait, évite de parler de lui-même, préférant être reconnu en tant que Messie sauveur par ses oeuvres davantage que par ses mots.

À mesure que son audience croît parmi le peuple, l’opposition à sa personne et à son action grandit parmi les milieux dirigeants, chez les Hébreux puis chez les Romains. En entamant une action publique d’envergure dans l’explosif milieu de la Galilée et de la Judée, Iéshoua‘ est conscient des dangers qu’il court. Ses premiers discours font de lui une cible désignée contre laquelle ses ennemis ne manqueront pas de s’acharner. En pénétrant dans l’arène où Rome faisait la loi, il savait qu’il marchait vers la croix, il le proclamait même ouvertement. Les forces qu’il coalise contre lui sont toutes-puissantes. Les scribes sont jaloux de l’influence grandissante qu’il exerce sur le peuple; ils s’opposent à sa libre interprétation des Écritures, qui contredit souvent leurs enseignements. Les pharisiens, intrigués par ce rabbi dont l’originalité les dépasse, sont mortifiés de ses critiques de leurs faiblesses et de leurs échecs. Les sadducéens ont des raisons plus précises de lui en vouloir, lui qui s’est conduit en maître d’un sanctuaire dont ils ont le contrôle, lui qui tourne en dérision leur refus de toute foi en la résurrection des morts. Hérode-Antipas et derrière lui les Romains suspectent Iéshoua‘, dont les liens avec Iohanân l’Immergeur sont connus, d’être secrètement lié avec le mouvement révolutionnaire des zélotes. Tous craignent pour la paix du pays et pour leur propre sécurité.

L’entrée triomphale à Jérusalem, le scandale que Iéshoua‘ provoque dans le Temple en chassant les marchands, cristallisent les oppositions et lèvent les hésitations: puisque rien ni personne ne peut arrêter le nouveau prophète en qui ses adeptes reconnaissent le messie, il ne pourra échapper à la mort que Rome réserve à quiconque viole sa loi et menace la pax romana. Désabusé, Caïphe le proclame: « Qu’un seul homme meure [...] plutôt que toute la nation » (Jn 11,50), pensant aux conséquences fatales du mouvement messianique dont Iéshoua‘ a pris la tête.

À partir de ce moment, tandis que le déroulement des faits s’accélère, l’historien perd pied dans l’océan de problèmes que soulèvent les quatre récits que font les évangélistes des derniers jours de la vie de Iéshoua‘, de sa dernière célébration de la fête pascale, de son procès, de sa crucifixion, de sa mort et de sa résurrection.

Le dernier repas de Iéshoua‘ parmi ses disciples, puis son arrestation, sont suivis par la concertation d’adversaires ayant chacun des motivations personnelles: mais tous sont d’accord sur un point, celui de se débarrasser du problème posé par ce messie en le livrant au plus vite aux Romains. Ces derniers ne voient et ne peuvent voir en Iéshoua‘ qu’un agitateur. Qu’il prétende être le « roi des Iehoudîm » est d’autant plus redoutable à leurs yeux que la foule de ses partisans grandit sans cesse. Le seul roi de Judée, en droit et en fait, c’est Tibère. Quiconque prétend à la royauté n’est qu’un usurpateur coupable de blasphème, de sacrilège, et passible de la peine de mort, en vertu de la Lex Julia Laesae Majestatis. Pilate, comme Caïphe, n’a besoin que de savoir si Iéshoua‘ prétend ou non à la rovauté d’Israël. Dans l’affirmative, il n’a pas d’autre choix que de le livrer aux bourreaux qui le crucifieront.

La croix est surmontée de l’écriteau qui notifie à tous le crime pour lequel Iéshoua‘ est crucifié, celui de s’être proclamé roi: Iéshoua‘ de Nazareth, roi des Iehoudîm. Il meurt de la plus horrible des morts, d’un supplice qui provoquait habituellement une agonie de plusieurs jours. Il meurt, encadré par deux insurgés, des « bandits », des « terroristes » dirait-on aujourd’hui. Mais Iéshoua‘, nous disent les évangélistes, ne meurt que pour ressusciter trois jours après et se manifester vivant aux yeux de ses disciples. Ceux-ci y voient la victoire du messie sur la mort, un miracle qui confirme la messianité de leur maître. Les adversaires, eux, y dénoncent un subterfuge: le corps a été subtilisé pour faire croire à sa résurrection; ou un fait naturel: le charpentier robuste et encore jeune qu’était Iéshoua‘ aurait survécu au coma consécutif à sa crucifixion. Entre ces positions extrêmes, de multiples théories ont été avancées pour expliquer le mystère de la résurrection du Christ ou, pour employer le langage des Hébreux, son réveil, son relèvement d’entre les morts.

Mais le caractère en vérité exceptionnel, unique, de la vie et de la mort de Iéshoua‘ se trouve aussi dans les fécondités de sa brève existence. L’esprit se trouve confronté là à des réalités si puissantes et si contradictoires qu’il hésite à leur donner une explication de type naturaliste sans avoir à recourir au traditionnel appel au surnaturel. Une musique retrouvée, ai-je écrit en parlant de ce livre où l’un des pionniers de la renaissance d’Israël, Iossèph Haîm Brenner, reconnaissait « l’os de nos os, la chair de notre chair ». C’est son chant qu’il est urgent de retrouver, son chant annonciateur d’espérance, d’amour, de vie. Au lieu d’en alimenter ces lamentables polémiques, ces guerres, ces schismes, ces controverses qui ont fait le déshonneur de l’humanité, sachons découvrir en cette Annonce un lieu privilégié de rencontre, d’inspiration, de paix et de salut.

Et puisque je suis, semble-t-il, le premier en Israël à avoir traduit et commenté l’ensemble des livres du Nouveau Testament, ce texte toujours neuf après les vingt siècles dont il a si largement inspiré l’histoire, qu’il me soit permis de le dire avec un autre fils d’Israël, Émil Ludwig, l’auteur d’une biographie de Jésus: Le Fils de l’homme: « Il n’entre pas dans le caractère de cet ouvrage de troubler la foi en la divinité de Jésus-Christ chez ceux qui vivent de cette foi, mais au contraire de prouver la réalité de l’humanité de Iéshoua‘ à tous ceux qui la tiennent pour une invention. »

De son humanité, et aussi de son génie, à une heure où les perspectives promises à l’univers par l’Apocalypse ne sont plus des visions imaginaires. S’il est un recours contre l’universelle horreur des massacres qui se commettent ou qui se préparent, il ne se trouve que dans la toute-puissance de l’amour. Cette oeuvre l’affirme à nouveau: il ne sera de salut qu’à partir de notre renoncentent à tout meurtre, à toute guerre, dans l’universelle réconciliation de l’homme avec l’homme, son frère. Il dépend de nous, de notre réveil et de notre relèvement, qu’au bout de la nuit s’incarne enfin l’utopie prophétique, avec la naissance d’un homme nouveau. Une terre nouvelle l’attend déjà.

Hommes, mes frères, il est temps de répondre à l’appel de l’amour !

http://nachouraqui.tripod.com/id90.htm