Re: Alliance Galactique
Posté : 20 oct. 2009, 10:19
Avant 1950, la Terre se refroidissait ...
Une analyse des sédiments d'un lac arctique montre des changements biologiques et chimiques intervenus vers 1950 et résultant d'un réchauffement climatique sans précédent en 200.000 ans, selon une étude publiée ce lundi jugeant que le facteur humain en est la cause probable.Magazine - Sciences et Santé lun 19 oct, 21:49
"Les dernières décennies sont uniques au cours des 200.000 dernières années en termes de changements biologiques et chimiques observés dans les carottes de sédiments" du lac de l'île de Baffin au Canada, explique Yarrow Axford, un glaciologue de l'Université du Colorado à Boulder (ouest), principal auteur de ces travaux parus dans les Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS) datées du 19 octobre.
"Nous observons des indications claires d'un réchauffement dans un des endroits les plus isolés de la Terre à une période au cours de laquelle l'Arctique connaissait un cycle naturel de refroidissement", poursuit-il. Les changements environnementaux dans ce lac durant le millénaire passé ont été étroitement liés aux causes naturelles de l'évolution climatique, telles que des modifications périodiques et bien comprises de l'orbite terrestre. En revanche, les carottes sédimentaires depuis 1950 montrent que le cycle de refroidissement du climat a été modifié par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, écrivent les auteurs de cette recherche.
Ces chercheurs ont pu reconstituer le climat sur les 200.000 dernières années et les changements correspondants dans l'environnement en analysant les carottes sédimentaires du lac de l'île de Baffin, qui contenaient notamment des algues, des fossiles d'insectes et des indices géochimiques. Ces carottes remontent 80.000 ans plus loin dans le temps que celles prélevées dans les glaces du Groenland et permettent de lever le voile sur l'environnement qui prévalait lors de deux précédents cycles de glaciation et trois périodes interglaciaires.
Les carottes sédimentaires du lac montrent plusieurs variétés de moucherons s'épanouissant dans des climats très froids qui étaient abondants dans la région de ce lac pendant des milliers d'années. Or, depuis environ 1950, deux des espèces de moucherons adaptées aux plus basses températures ont complètement disparu de cet endroit, expliquent les auteurs de l'étude. De plus, une espèce d'algue unicellulaire appelée diatomée, relativement rare dans la région du lac avant le XXe siècle, a connu un développement sans précédent ces dernières décennies, peut-être en réponse à la diminution des glaces dans le lac de Baffin. "Nos résultats montrent que l'empreinte humaine bouleverse des cycles naturels anciens de l'Arctique, même dans les zones les plus isolées", observe John Smol de l'University Queen au Canada, co-auteur de cette recherche.
Une étude parue dans la revue américaine Science en septembre, qui a reconstitué l'évolution des températures dans l'Arctique pendant les 2.000 dernières années à partir des carottes glaciaires, des couches sédimentaires de lacs et des cercles de croissance des arbres, a conclu que le récent réchauffement inversait un cycle naturel de refroidissement de plusieurs millénaires résultant du changement dans l'axe de rotation terrestre. La Terre est ainsi aujourd'hui près d'un million de km plus éloignée du soleil durant le solstice d'été dans l'hémisphère nord qu'elle ne l'était à l'époque du Christ, une évolution qui a entraîné un refroidissement de l'Arctique jusqu'à récemment, expliquaient les auteurs de cette étude.
Une analyse des sédiments d'un lac arctique montre des changements biologiques et chimiques intervenus vers 1950 et résultant d'un réchauffement climatique sans précédent en 200.000 ans, selon une étude publiée ce lundi jugeant que le facteur humain en est la cause probable.Magazine - Sciences et Santé lun 19 oct, 21:49
"Les dernières décennies sont uniques au cours des 200.000 dernières années en termes de changements biologiques et chimiques observés dans les carottes de sédiments" du lac de l'île de Baffin au Canada, explique Yarrow Axford, un glaciologue de l'Université du Colorado à Boulder (ouest), principal auteur de ces travaux parus dans les Annales de l'académie américaine des sciences (PNAS) datées du 19 octobre.
"Nous observons des indications claires d'un réchauffement dans un des endroits les plus isolés de la Terre à une période au cours de laquelle l'Arctique connaissait un cycle naturel de refroidissement", poursuit-il. Les changements environnementaux dans ce lac durant le millénaire passé ont été étroitement liés aux causes naturelles de l'évolution climatique, telles que des modifications périodiques et bien comprises de l'orbite terrestre. En revanche, les carottes sédimentaires depuis 1950 montrent que le cycle de refroidissement du climat a été modifié par les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, écrivent les auteurs de cette recherche.
Ces chercheurs ont pu reconstituer le climat sur les 200.000 dernières années et les changements correspondants dans l'environnement en analysant les carottes sédimentaires du lac de l'île de Baffin, qui contenaient notamment des algues, des fossiles d'insectes et des indices géochimiques. Ces carottes remontent 80.000 ans plus loin dans le temps que celles prélevées dans les glaces du Groenland et permettent de lever le voile sur l'environnement qui prévalait lors de deux précédents cycles de glaciation et trois périodes interglaciaires.
Les carottes sédimentaires du lac montrent plusieurs variétés de moucherons s'épanouissant dans des climats très froids qui étaient abondants dans la région de ce lac pendant des milliers d'années. Or, depuis environ 1950, deux des espèces de moucherons adaptées aux plus basses températures ont complètement disparu de cet endroit, expliquent les auteurs de l'étude. De plus, une espèce d'algue unicellulaire appelée diatomée, relativement rare dans la région du lac avant le XXe siècle, a connu un développement sans précédent ces dernières décennies, peut-être en réponse à la diminution des glaces dans le lac de Baffin. "Nos résultats montrent que l'empreinte humaine bouleverse des cycles naturels anciens de l'Arctique, même dans les zones les plus isolées", observe John Smol de l'University Queen au Canada, co-auteur de cette recherche.
Une étude parue dans la revue américaine Science en septembre, qui a reconstitué l'évolution des températures dans l'Arctique pendant les 2.000 dernières années à partir des carottes glaciaires, des couches sédimentaires de lacs et des cercles de croissance des arbres, a conclu que le récent réchauffement inversait un cycle naturel de refroidissement de plusieurs millénaires résultant du changement dans l'axe de rotation terrestre. La Terre est ainsi aujourd'hui près d'un million de km plus éloignée du soleil durant le solstice d'été dans l'hémisphère nord qu'elle ne l'était à l'époque du Christ, une évolution qui a entraîné un refroidissement de l'Arctique jusqu'à récemment, expliquaient les auteurs de cette étude.